Mon ami Machuca
Les grandes lignes : Chili, 1973, la violence politique, l'histoire de 3 gosses qu'une distance sociale infranchissable sépare.
Pourquoi je vous le conseille (très vivement) : si le film peut paraître trop fleur bleue à certains, du fait même de la vision de l'enfance et de l'apprentissage, il n'en reste pas moins vrai que le réalisateur (Andrés Wood) parvient magnifiquement à instiller la tragédie tout au long du film. Matias Quer ("le bourge") m'a énormément touchée, interprétant tout en finesse un rôle difficile dans ses nuances. Des scènes bouleversantes et parfois peu conventionnelles (le père McEnroe dans l'Eglise vers la fin) ; une BO qui sait être présente quand il le faut ; une histoire peut-être banale en apparence mais traitée sans facilités.
Mais j'ai aussi aimé : l'effacement des personnages adultes secondaires ; peu caractérisés c'est vrai, mais finalement tant mieux, il fallait choisir entre davantage de nuances et la force qui réside dans la vision désenchantée du personnage principal.